Quelles nouvelles voix prometteuses découvrira-t-on cette année ? Quel film décrochera la Palme d’or ? Cet article vous donne un aperçu de dix films de réalisatrices très enthousiasmants, présentés pendant le Festival de Cannes.
Die my love de Lynne Ramsay
COMPÉTITION OFFICIELLE

Ai-je vraiment besoin de préciser pourquoi ce film porté par Jennifer Lawrence et Robert Pattinson et réalisé par une des mes cinéastes préférées, qui fait ici son grand retour au cinéma après huit ans d’absence, est une de mes plus grosses attentes du cinéma ? Même son pitch – laconique – fait envie : « Dans la campagne française, une femme se bat contre ses propres démons ».
Kika d’Alexe Poukine
SEMAINE DE LA CRITIQUE

Son implacable documentaire Sans Frapper (2022), libérant brillamment la parole sur les violences sexuelles est un de mes documentaires préférés de tous les temps. Forcément, je meurs d’envie de découvrir sa première fiction, qui racontera l’histoire d’une femme enceinte se retrouvant dans une situation précaire après la mort soudaine de son compagnon.
L’intérêt d’Adam de Laura Wandel
SEMAINE DE LA CRITIQUE

Elle avait filmé à hauteur d’enfant, la violence du harcèlement scolaire dans son stupéfiant premier long-métrage, Un Monde (2021), qui m’avait brisé le cœur. Je n’en attends pas moins de son second long métrage, présenté en ouverture de la Semaine de la Critique. Elle se penche cette fois sur l’histoire d’Adam, un enfant de 4 ans hospitalisé pour malnutrition.
Des preuves d’amour d’Alice Douard
SEMAINE DE LA CRITIQUE

En 2024, Alice Douard remportait le César du Meilleur court-métrage de fiction pour son délicat L’Attente. Son premier long-métrage, Des Preuves d’Amour, promet un récit tout aussi sensible. On y suit Céline, une future mère qui se prépare au long parcours judiciaire pour adopter l’enfant que porte sa compagne.
Left Handed girl de Shih-Ching Tsou
SEMAINE DE LA CRITIQUE

Proche collaboratrice de Sean Baker, Shih-Ching Tsou a co-réalisé avec lui Take Out (2004) et produit Tangerine (2014), The Florida Project (2017) ou encore Red Rocket (2021). Avec Left Handed Girl, elle signe son premier long-métrage en solo, avec un pitch qui me fait très envie : une mère célibataire et ses deux filles ouvrent un petit restaurant dans un marché nocturne de Taipei.
Put your soul on your hand and walk de Sepideh Farsi
ACID

Un incontournable de cette sélection cannoise. Ce documentaire, offrant un regard inédit sur les massacres en cours à Gaza, a été élaboré à partir de captures des conversations numériques entre la réalisatrice et Fatem Hassona, photo-journaliste palestinienne tuée le 16 avril 2025, suite à une attaque israélienne sur sa maison.
The Chronology of Water de Kristen Stewart
UN CERTAIN REGARD

En tant qu’actrice, Kristen Stewart s’est distinguée par ses rôles versatiles et toujours explosifs – la preuve avec Love Lies Bleeding (2024). Pour son premier long de réalisatrice, elle fait un nouveau choix étonnant : adapter le roman autobiographique de Lidia Yuknavitch (La Mécanique des fluides, en français) où l’autrice raconte son émancipation de l’environnement violent dans lequel elle a grandi.
La petite dernière de Hafsia Herzi
EN COMPÉTITION

Après les excellents Je mérite un amour (2019) et Bonne mère (2021), Hafsia Herzi adapte La Petite Dernière, le roman autobiographique de Fatima Daas qui retrace sa quête d’identité et son désir d’émancipation. Le projet idéal pour cette grande cinéaste du sensible.
Romeria de Carla Simon
EN COMPÉTITION

Son précédent long métrage Nos Soleils (2023) racontant le combat d’une famille d’agriculteurs pour préserver leur verger était une petite merveille. Elle revient en Compétition officielle à Cannes avec un nouveau récit, j’espère, tout aussi solaire, mettant en scène une jeune femme en quête de sa famille biologique.
L’aventura de Sophie Letourneur
ACID

Voyages en Italie (2023) nous a fait découvrir l’escapade romantique de Sophie (incarnée par la réalisatrice) et Jean-Philippe (Philippe Katerine) en Sicile. Ils s’aventurent cette fois en Sardaigne, avec leurs enfants, pour cette suite où on retrouvera sans doute l’écriture malicieuse et sans fard qui caractérise le cinéma de Sophie Letourneur.
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